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  • F.O.L. Ardèche

Journée de la laïcité du 9 décembre

La Fédération des Œuvres Laïques a, cette année, émis un courrier à destination des Mairies de l’Ardèche pour sensibiliser aux événements organisés dans les communes autour du 9 décembre, journée phare de la laïcité au niveau national. Voici le contenu de ce courrier.

Madame le Maire, Monsieur le Maire, Les événements que nous vivons révèlent incontestablement toute l’actualité de la loi du 9 décembre 1905 relative à la Séparation des églises et de l’Etat. Il nous apparaît indispensable de rappeler en permanence la devise de notre République : Liberté, Égalité, Fraternité , aussi nous nous permettons de vous inviter à la faire apposer sur le fronton de l’école publique ou des écoles publiques de votre commune sous l’inscription : République Française. Depuis quelques années, un certain nombre de municipalités Ardéchoises ont pris l’initiative souvent avec notre fédération, de célébrer la journée du 9 décembre sous diverses formes (plantation d’arbres de la laïcité, lectures diverses, noms de places, de rues, spectacles…) Si vous le souhaitez, nous serions heureux de vous accompagner dans cette démarche. Le Président, Gilbert Auzias

La journée de la Laïcité La loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État est une des colonnes de la République, un des piliers de l’État Laïque, une de ces grandes lois fondamentales qui structurent de manière durable. Rappelons ses principes : Article premier : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. Article 2 : La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l’État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes.

Ce 9 décembre 1905, les députés donnaient à la République le socle laïque qui lui assurerait un fonctionnement démocratique fondé sur la liberté de conscience, l’égalité de tous les citoyens devant la loi commune, la fraternité. C’est aussi l’occasion de dire que la République est « indivisible, laïque, démocratique et sociale ». La loi de 1905 est le fruit d’un long processus. Bien avant 1789, l’Ardéchois, François-Antoine Boissy d’Anglas affirmait une volonté affirmée et répétée de voir s’établir une très nette séparation entre la sphère du privé de la famille et des sentiments naturels avec celle du public, le lieu du politique. Victor Hugo, le 15 janvier 1850, prononce à l’Assemblée un grand manifeste de la laïcité scolaire et civile : « En matière d’enseignement, l’État n’est et ne peut pas être autre chose que laïque… Je veux l’enseignement de l’Église en dedans de l’Église et non au dehors… En un mot, je veux, je le répète, ce que voulaient nos pères, l’Église chez elle et l’État chez lui ». L’émancipation laïque requiert un double affranchissement des deux domaines du politique et du religieux et non une négation de l’un au profit de l’autre. La laïcité n’est pas une option, ni une opinion, ni une conception métaphysique comme les religions, ni une philosophie à côté des religions. La laïcité n’est pas la religion des « sans religion ». La laïcité n’est pas à côté des religions, elle est ailleurs.

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